Le quidditch : de la fiction Harry Potter à la passion d'un vrai sport
Avec déjà une vingtaine de clubs en France (dont Marseille, Aix et Toulon), un championnat d'Europe et même une coupe du monde prévue l'été prochain, le quidditch n'appartient plus uniquement à l'univers de Harry Potter et à l'imagination sans limite de son auteure.
Cette discipline au premier regard insolite se structure peu à peu et devient, aujourd'hui, une pratique sportive à part entière.
Séverine Mantran-Le Borgne, "poursuiveuse" aux Titans de Paris et Albert Bregeault, son entraîneur, nous parlent de "leur sport".
Balai et vif d'or : le livre des règles du quidditch Pour les non-soricers ou "moldus", un rappel élémentaire sur les règles du quidditch s'impose.
Si les joueurs ne volent bien évidemment pas comme dans la saga de J.K. Rowling, les fondements du jeu sont respectés et consignés dans le "rules book".
Pour l'emporter, le principe est simple : inscrire le maximum de buts dans l'un des trois cercles de l'équipe adverse.
Un but vaut 10 points.
Chaque équipe compte ainsi 7 joueurs répartis sur 4 postes différents. Les poursuiveurs, dans le rôle des attaquants, les batteurs dans la peau des défenseurs, le gardien, organisateur du jeu et l'attrapeur qui, en se saisissant du vif d'or, met un terme à la rencontre. Le balai, accessoire essentiel, fait partie de "l'identité à part entière du quidditch" : "C'est également un handicap pour les joueurs qui permet de rendre la partie plus intéressante", explique Séverine, poursuiveuse depuis un peu moins d'un an.
Vidéo : pour tout comprendre des règles du quidditch
Engagement, respect et convivialité
Vous l'aurez compris, le quidditch est donc un sport relativement physique.
"Entre les plaquages et les contacts, le jeu est souvent assez rude, à mi-chemin entre handball et rugby", résume Séverine.
D'ailleurs, "beaucoup de nos joueurs viennent du rugby, du hand voire du basket", ajoute Albert Bregeault, le coach des Titans.
Mais malgré l'engagement physique, pour Séverine, "le respect des autres et la tolérance sont les valeurs les plus importants de la discipline".
L'une des particularités de ce sport est la mixité des équipes, avec un maximum de 4 personnes du même sexe par équipe, ce qui favorise l'ouverture d'esprit des joueurs.
Chez les Titans de Paris, on retrouve cet esprit dans la gestion du club.
"Notre mode de fonctionnement est très démocratique, tout le monde participe et s'implique dans la vie de l'équipe.Lors de la création du club, nous avons tous voté pour choisir le nom de l'équipe, le logo et les maillots, raconte Albert Bregeault. Si à l'origine, les pratiquants étaient des fans inconditionnels d'Harry Potter, les temps changent sur les terrains de quidditch. Je dois vous dire que je n'ai pas lu la moitié des livres, c'est à l'université que des amis, fans de la saga m'ont invité", avoue le coach des Titans.
Un sport qui a de l'avenir Le quidditch trace peu à peu son chemin vers la reconnaissance, en particulier aux Etats-Unis.
"À l'image du basket-ball ou du football américain, outre-Atlantique, le championnat de quidditch est très structuré, en particulier dans les universités.Le sport ne souffre pas du point de vue ridicule que nous avons encore en France", souligne Séverine.
Ainsi, la discipline s'organise progressivement avec une fédération, non-officielle à l'heure actuelle, une coupe d'Europe et même un championnat du monde.
Le club des Titans de Paris, sacré champion d'Europe le 17 avril dernier lors de l'European Quidditch Cup 2016 à Gallipoli en Italie, en est le parfait exemple.
"Nous avons trois entraînements par semaine dont un de 4 heures le samedi pour travailler sur des exercices sur l'attaque, le positionnement et les tactiques en match, explique Albert.
"Notre souci à l'heure actuelle est de trouver une structure pour nous accueillir. On profite pour l'instant des terrains, parcs et espaces verts de la mairie de Paris, mais nous avons lancé des démarches pour bénéficier d'un gymnase ou d'un terrain", souligne le coach des Titans.
Prochaine étape : "La reconnaissance du quidditch en tant que sport par la création d'une fédération officielle. C'est ce qui qui amènera des subventions et permettra aux clubs de franchir un palier", résume-t-il.
Pour Séverine, véritable inconditionnelle de la saga, c'est déjà bel et bien devenu "un sport à part entière" : "Quand j'y joue, je ne pense plus du tout à la saga", conclut-elle.
Une preuve de plus que le quidditch réussit doucement mais sûrement son passage des livres de J.K. Rowling aux terrains verts du monde entier.
http://www.corsematin.com/article/derniere-minute/le-quidditch-de-la-fiction-harry-potter-a-la-passion-dun-vrai-sport.1996254.html
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