Rencontre avec Pétunia Dursley, la marâtre de Harry Potter
INTERVIEW - Quinze ans après le premier film adapté des romans fantastiques de J.K. Rowling, Le Figaro est allé visiter en avant-première mondiale la maison de moldu où tout a commencé. L'actrice Fiona Shaw alias Pétunia Dursley nous a ouvert, avec un large sourire, les portes de sa demeure.
Immobilus! Le temps s'est arrêté dans la maison Dursley. Les enveloppes de Poudlard constellent les airs. Encore immaculées, avec le tampon rouge de l'école de sorciers, les lettres flottent par centaines au-dessus du mobilier rosé. Pas un son ne vient perturber le décor qui a tant fait hurler les époux Dursley et leur fiston Dudley dans le premier épisode de Harry Potter.
Excentrée des studios londoniens, la petite maison de moldu du 4, Privet Drive trône avec modestie aux côtés du bus magique violet qui a servi de taxi au sorcier à la cicatrice dans Le Prisonnier d'Azkaban et du pont suspendu qui a récolté les sages paroles du professeur Lupin et de Harry Potter dans le même volet.
Encore fermée au public (elle ouvrira du 27 mai au 6 juin prochain) la maison londonienne a néanmoins révélé tous ses secrets au Figaro. Des petits portraits de Dudley à la cheminée magique bourrée de papiers, rien n'a été oublié par la maîtresse de maison. Fiona Shaw alias Petunia Dursley nous a ouvert ses portes. Un sourire aux lèvres, l'œil pétillant, l'actrice s'est rappelée son incroyable aventure. Un conte de fées grandeur nature...
LE FIGARO - Comment se prépare-on à jouer dans la plus grande saga fantastique de tous les temps?
Fiona Shaw - Nous ne savions pas du tout ce qui allait se passer au départ. Si nous étions au courant que les livres avaient beaucoup de succès et qu'ils étaient très populaires, on ne savait néanmoins pas du tout à quoi s'attendre. En fait, nous étions certain de participer à une aventure incroyable mais de là à ce que ça prenne une ampleur aussi grande… Je veux dire mondiale! Qui aurait cru que les Français allaient s'enticher de ces histoires anglaises? Enfin, c'est quelque chose que tout le monde attendait avec impatience en Angleterre. Harry Potter nous a tous replongés en enfance.
Est-ce que l'expérience Harry Potter a changé quelque chose dans votre vie?
Oui, on me reconnaît dans la rue grâce à mon personnage. En France, les gens sont vraiment discrets quand c'est le cas. À l'inverse, en Amérique, quand on m'aperçoit, on ne se cache pas de le montrer… Mais je pense que c'est le cas pour tous les acteurs qui ont joué dans Harry Potter, tout le monde nous reconnaît. On ne peut pas vraiment faire abstraction de ces regards, mais ça me va. C'est agréable d'être reconnue.
Croyez-vous à la magie maintenant?
Je crois en la magie. J'y ai toujours cru. Donc c'était encore plus difficile pour moi de jouer Pétunia Dursley et de devoir refréner ma passion pour la magie!
Justement, n'était-ce pas difficile de jouer une moldu dans un monde régi par la magie?
Vous savez, les Dursley sont bien au fait que la magie existe. Et c'est bien ce qui les effraie. Ils ont très peur que la magie puisse débarquer sous leur toit. Même si c'est finalement ce qui va leur arriver. Je trouve que ce qui est intéressant avec ces humains, c'est ce désir de profiter des petits plaisirs comme la nourriture, le vélo…, tout en sachant que, à côté de ça, la magie existe.
Que pensez-vous de votre personnage, Pétunia Dursley?
Je l'aime beaucoup, car elle est attachante. Même si mon neveu n'a pas du tout l'air d'apprécier Mrs Dursley! Elle est vraiment cruelle avec Harry. Mais sa cruauté est surtout nourrie par sa peur de la magie. Elle essaye par tous les moyens de rabrouer son lien avec la magie alors qu'elle ne le devrait pas. Elle serait tellement plus heureuse avec un peu de magie dans sa vie... Comme beaucoup de gens, elle fait l'erreur de croire qu'elle peut contrôler les choses qui l'entourent.
N'était-ce pas difficile de jouer un personnage que tout le monde méprise?
Non, c'était très drôle de jouer Pétunia. Et puis, j'ai eu la chance de pouvoir jouer avec deux incroyables acteurs. Avec Vernon Dursley, nous avons été très heureux en mariage. On se rencontrait chaque année avec le même plaisir partagé. Notre petit Dudley (Harry Melling) était un très jeune et très mignon acteur. Il est devenu un grand et formidable acteur.
Avez-vous rencontré Alan Rickman?
Je connaissais bien Alan Rickman. Je l'ai rencontré il y a environ treize ans. On a joué plein de fois ensemble au théâtre, et récemment encore nous nous étions retrouvés pour jouer à Dublin et à New York. On s'entendait très bien...
Quel est votre meilleur souvenir de tournage?
Les gens, tout simplement. Les gens qui participaient à la saga étaient vraiment géniaux. Dès le premier film de la saga, l'attention portée aux détails a été vraiment merveilleuse. Tout le monde a vraiment mis le meilleur de lui-même pour que tout soit absolument parfait. De la construction de la Grande Salle aux maisons, tout a été fait avec le plus grand sérieux.
Quel est votre personnage préféré de la saga?
Je dirais le professeur McGonagall.
Harry Potter occupe-t-il toujours une part importante dans votre vie?
Encore maintenant, toutes les semaines, je reçois plus d'une vingtaine de lettres de fans. Beaucoup d'entre eux veulent des autographes. Ce qui est très drôle, ce sont les lettres des Japonais. Ils vous envoient toujours plein de poèmes très fleuris. C'est très mignon. Je reçois vraiment de très belles lettres. Même si parfois la grammaire ou la syntaxe est très particulière, c'est toujours un plaisir.
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