Quand un ordinateur écrit la suite d'Harry Potter, c'est catastrophique
Harry Potter fait l’objet de toutes les expérimentations, et sert aux aventures scientifiques les plus folles. Mais quand on donne à une Intelligence artificielle la consigne de réécrire une partie de la série, y’a comme un bug. Ce n’est pas demain que la suite du tome 7 sortira, même rédigée par un ordinateur...
Tout part d’un fan qui, depuis San Francisco, a fait ingérer les quatre premiers volumes de la saga Harry Potter. Son secret espoir ? Parvenir à lui faire régurgiter quelques passages inédits, en sollicitant l’intelligence artificielle. Cette dernière devait apprendre des tomes intégrés, avant de comprendre et produire de nouvelles aventures. Pas de chance, l’expérience a planté totalement.
Max Deutsch, chef de produit chez Intuit, entreprise de développement de logiciels pour sociétés et particuliers, était curieux de savoir jusqu’où l’aventure de l’IA peut être poussée. Pour tester sa théorie, il a structuré un ordinateur avec Long Short Term Memory (LSTM), qui disposait d’un réseau de neurones récurrents artificiels – autrement dit, de puissants ensembles d’algorithmes, inspirés par le fonctionnement des neurones humains.
L’idée est de copier les modalités de fonctionnement, pour aboutir à un mécanisme perceptif, capable de reproduire des structures, voire d’apprendre... En l’occurrence, ça n’a pas tout à fait marché.
Le réseau LSTM est conçu pour identifier des modèles et des séquences de données dans un texte – une récurrence de propos, mots, structures syntaxiques. On applique même cet outil aux marchés boursiers. Sauf qu’en dépit des efforts de Max Deutsch, les productions de l’ordinateur étaient tout bonnement médiocres, voire catastrophiques. Petit exemple :
Ron n’a même pas mélangé ses petits ingrédients sur les toilettes, et un groupe de filles de troisième année cette année. Particulièrement touffu, et ensuite il éclate loin d’eux rapidement.
Si, si, juré. Les résultats présentés sont au mieux totalement incohérent, au pire, ressemblent aux propos d’une personne passablement ivre.
En outre, les algorithmes ne semblent pas avoir réussi à distinguer les personnages les uns des autres : ainsi, Harry se retrouve à sourire à Harry – et là, c’est le lecteur qui se marre. Pourtant, si l’histoire produite n’a absolument aucun sens, sa grammaire est une excellente copie de celle de JK Rowling.
Voici d'autres aperçus de ce que l’ordinateur a pu pondre/cracher/vomir, chacun choisira :
I'm afraid I've never been paid today, I'm very sorry, if it's deep in our WeasleyJe suis désolé, je n’ai jamais été payée aujourd’hui, je suis vraiment désolé, si c’est profondément dans notre WeasleyDumbledore will get out from behind a cream cakeDumbledore va sortir de derrière un gâteau à la crème
D’ailleurs, que Max se rassure : Google a tenté de mettre des moyens sérieux dans une intelligence artificielle pour lui faire écrire des poèmes. Le résultat était totalement nul.
Les différents textes produits sont lisibles à cette adresse. La rédaction d’Actualité s’engage à offrir l’intégrale de la série, en VO, à qui nous fournira une traduction intégrale – et lisible... Max Deutsch a également mis en ligne les procédés pour réaliser son propre outil d’IA.
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