Harry Potter à Bruxelles: dans les coulisses de l'expo événement

L’exposition ouvrira officiellement ses portes au public ce jeudi, à Bruxelles. Nous avons visité les lieux en totale exclusivité.

Le tapis rouge - ou noir - qui accueillera mercredi soir une ribambelle d’invités triés sur le volet n’est pas encore tout à fait mis en place, à l’extérieur du Palais 2, à Brussels Expo. À l’intérieur, on pose les dernières touches, les dernières couches (l’équipe est arrivée il y a un mois pour peindre les murs de noir) à ce qui se révèle comme l’événement de cet été en Belgique.

Jusqu’en septembre, l’exposition itinérante Harry Potter - qui a déjà fait escale dans 14 autres villes, dont Cologne et Tokyo - emportera des milliers de fans de l’apprenti sorcier dans 9 univers dédiés à la saga. Alors que les dernières couches de peinture sont posées sur la hutte d’Hagrid, qu’on passe un dernier coup d’aspirateur sur la moquette - noire, comme les murs -, promenons-nous, en exclusivité, sur des cartons protégeant le revêtement, entre les câbles, dans chacune des salles, casque audio ou non (pour les détails et anecdotes, c’est un luxe non négligeable) sur les oreilles. Et, bientôt, Choixpeau sur la tête. Parmi le groupe d’une soixantaine de visiteurs qui afflueront de salle en salle, le chapeau magique viendra se poser sur trois ou quatre volontaires. Direction la Maison Gryffondor, où la grosse dame accueille chaque spectateur de l’exposition…

Les chambres des élèves, leurs costumes d’écoliers, tous leurs indispensables accessoires, souvent symboliques - comme la lettre d’admission à Poudlard -, le Diable en boîte (attention, ne pas toucher !) ne sont pas pas ici reproduits à l’identique… ils sont tout droit sortis d’un des films de la saga. Et si les plus néophites ne différencient pas la baguette magique d’Hermione de celle de Ron, pas de panique : l’exposition est ainsi faite que chaque objet a droit à sa petite pencarte explicative, en français et en néerlandais s’il-vous-plaît !

L’univers Harry Potter se ressent, s’écoute et se laisse appréhender. Comme ces Mandragores, les plantes élevées dans les serres, qui appellent, de leurs cris stridents, le visiteur. À ses risques et périls de tenter de la déraciner avant de tenter un tir à l’incontournable Quidditch jusqu’à ce que le son de la cloche retentisse. Il est temps de passer le souafle au Moldus suivant… Le Nimbus 2000 et le vif d’or, qui trônent fièrement dans une vitrine à quelques mètres de là, ce n’est pas pour tout de suite.

Pénétrons alors dans la Forêt interdite qui abrite la hutte d’Hagrid, sur laquelle l’équipe technique de l’exposition fixe les derniers détails. De la fumée émane du chaudron sur le feu, un œuf géant est déposé sur la table et le fauteuil à dimensions de géant attend le visiteur pour une séance photo.

L’expérience au travers des salles est visuelle, tactile mais aussi auditive. Après les cris de l’hippogriffe Buck, on découvre, un peu par hasard, l’entrée du royaume des forces noires. Une voix - discrète mais audible à certains endroits de la salle (on vous conseille de rester quelques instants près de la vitrine dédiée aux Horcrux) - s’élève jusqu’à vous, vous happant vers les ténèbres, entre la statue de l’Ange de la mort et le costume de Voldemort s’envolant dans les airs. On frissonne déjà alors que les effets sonores ne sont pas tous en place, à trois jours de la grande ouverture.

Et comme tout bon film, c’est sur un happy end que se termine cette heure - ou plus, selon les allers et retours que certains s’autoriseront entre les différentes salles - de visite. La Grande Salle ouvre ses portes sur les tenues du bal de Noël (l’occasion de se rendre compte que Daniel - Harry - Radcliffe n’est pas bien grand). Et quelques-unes des plus belles pièces, parmi des centaines que compte l’exposition : les chocolats et bonbons achetés en boutique à Pré-au-Lard, le phénix de Dumbledore, la baguette de Sureau ou la cape d’invisibilité. Qui servirait bien à certains apprentis sorciers désireux de se faufiler entre un elfe et une gargouille…

"Bruxelles a une super base de fans d’Harry Potter"

C’est lors de l’annuelle convention Harry Potter à Orlando, en janvier dernier, qu’Eddie Newquist et Alan Gilmore, les créateurs et responsables de l’exposition Harry Potter, ont dévoilé le nom de la ville - chanceuse - qui accueillera prochainement l’événement : Bruxelles.

Une 15e destination mondiale pour ces centaines d’objets - les vrais ! - piochés dans l’univers du célèbre sorcier. "On a commencé à parler d’une exposition Harry Potter alors que le film était encore en pleine production. Les premières préoccupations étaient : on ne veut pas enlever des choses dont ils ont besoin dans les films. Il y avait des accessoires, des costumes qui pourraient toujours être utilisés dans les prochains films. Quand la saga arrivait vers son 5e et son 6e film, ils savaient vers quoi ils allaient et ce dont ils auraient besoin sur les prochains tournages. Ça a donc pris du temps pour déterminer ce qu’on mettrait dans cette exposition."

Eddie et Alan se souviennent que "quand on a annoncé la création de l’exposition, en 2000, on a reçu des coups de fil de villes partout dans le monde…"

Pourquoi Bruxelles ?

"À Bruxelles, il y une super base de fans d’Harry Potter ! Là, ça semblait être le bon moment. Même si on a encore plein d’endroits où aller."

Et les fans d’Harry Potter n’hésitent pas à traverser les frontières du monde entier pour être au plus près de l’univers du sorcier…

"C’est comme une famille. Ils arrivent tous en costume, déguisés, où qu’on aille avec l’exposition. De 4 ans à n’importe quel âge. on a déjà vu des adultes utiliser leur enfant comme excuse pour y aller !" (rires)

Le film Les animaux fantastiques sortira en novembre… Retrouvera-t-on bientôt certains éléments de ce film dans l’exposition ?

"On ne le révèle pas encore… L’exposition a grandi et changé depuis ses débuts. On a ajouté des costumes, on en a enlevé certains, une fois que la saga en films a touché à sa fin. C’est un peu différent selon la ville. Il y a des choses qu’on découvre, des accessoires qu’on n’a jamais vus… Il y a tellement d’objets, des milliers, qu’on pourrait remplir un stade !"